Que faire lorsque la spiritualité nous coupe de notre vie terrestre

C’est une question qui m’est régulièrement posée. Même en pensant que nous devons vivre une spiritualité incarnée, il est assez habituel que la quête spirituelle nous coupe plus ou moins du monde.

Moi-même, j’ai progressivement dérivé vers cette coupure du monde. Depuis un an, j’ai le sentiment de rater quelque chose et je cherche un nouvel équilibre. Même si je peux vous donner quelques conseils, je ne fais que débuter dans cette recherche et j’ai encore beaucoup de choses à découvrir.

En réalité, depuis plusieurs années, j’ai le sentiment que parler de spiritualité n’est pas le meilleur moyen pour partager du bien-être. C’est pour cela que j’ai créé mon nouveau blog où je parle de choses plus terre à terre.

Il existe plusieurs raisons pour expliquer ce phénomène de désincarnation. Déjà, l’exemple des moines et des ermites nous influence, consciemment ou non. Ensuite, même lorsque nous sommes dans la démarche de ne pas blâmer le monde extérieur et de toujours nous recentrer sur nous-mêmes, tôt au tard, la peur du monde finit par nous rattraper. Même si le monde ne fait que révéler nos propres faiblesses, il est une source de limites et de problèmes que nous finissons par fuir. On peut aussi déceler un peu d’orgueil dans cette démarche. Certaines personnes se sentent plus spirituelles parce qu’elles sont plus déconnectées du monde que les autres.

Mais si nous vivons dans un monde fait de limites, c’est pour en tirer une leçon. Sinon la vie n’aurait aucun sens. Se couper du monde pour se focaliser uniquement sur le spirituel va finalement à l’encontre de la nature. Il s’agit d’une fuite de la vie.

La première chose à faire pour sortir d’une spiritualité trop désincarnée est probablement de remettre en question la démarche des moines et des ermites. Peut-être qu’ils sont passés à côté de quelque chose d’essentiel. Je ne dénigre pas pour autant leur démarche que je trouve inspirante. Chacun mène sa vie comme il peut.

Si vous ne voyez pas d’autres options que la vie de moine ou d’ermite, tout est très bien ainsi. Mais cette vie ne convient pas à tout le monde. De nombreuses personnes se rapprochent de cet « idéal » en pensant qu’il agit du seul modèle possible. Mais au fond, cette vie ne leur correspond pas.

S’intéresser au développement personnel me semble également une bonne alternative. Il y a quelques mois, j’ai expliqué que je souhaitais parler plus de développement personnel. Il y avait deux raisons à cela.

La première raison est que de nombreuses personnes sont mal dans leur vie et cherchent une solution dans la spiritualité. Mais au lieu de chercher l’absolu, elles se cherchent elles-mêmes, ce qui engendre une démarche bancale, source d’agitation supplémentaire. Le développement personnel serait plus adapté pour ces personnes.

La seconde raison est que le développement personnel prend plus en compte notre vie sur terre. Même si le développement personnel propose souvent une vision trop matérialiste et superficielle, ce n’est pas toujours le cas. Par exemple, Charles Haanel proposait une démarche équilibrée entre l’universel et le personnel.

En matière d’équilibre, l’exemple de Marc Aurèle est également intéressant. D’un côté, en tant qu’empereur romain, il a vécu une vie totalement ancrée dans la matière. Et en même temps, il vivait dans le détachement, autant que sa fonction le lui permettait. Si cela vous intéresse, je vous conseille de lire « L’almanach du bonheur » qui compile les écrits d’Épictète et de Marc Aurèle.

Comme je le disais en début d’article, je n’en suis moi-même qu’au début de cette démarche. J’ai encore de nombreuses choses à découvrir. Je vous les partagerai au fur et à mesure.

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