La vie après la mort

Ces dernières semaines, plusieurs personnes m’ont contacté pour me parler de la fin de vie, de la mort et de la vie après la mort. Même si avec le printemps, la mort n’est pas le sujet qui me vient le plus naturellement à l’esprit, j’ai décidé de faire un article sur le sujet.

Dans notre civilisation actuelle, la mort est devenue un sujet particulièrement problématique, parce que nous y croyons. Comme le disait Épictète, ce n’est pas la mort qui est redoutable, mais l’idée que nous nous en faisons.

Dans l’antiquité, en dehors des épicuriens, tous les penseurs croyaient en l’immortalité de l’âme. Et si la pensée épicurienne est restée minoritaire pendant 2000 ans, avec Nietzsche et le déclin des religions, c’est elle qui domine aujourd’hui en Occident.

Mais cela ne fonctionne pas très bien. La plupart des personnes qui n’ont pas réussi à sortir de ce système de pensée avancent dans le troisième âge en étant de plus en plus angoissées et perturbées.

Dans cet article, je vais aborder le sujet de l’après-vie d’une manière aussi rationnelle que possible pour un être humain vivant. Lorsque nous sommes parfaitement centrés, nous faisons l’expérience de l’éternité, de l’absolu, de la conscience universelle. Cette expérience semble bien plus objective que l’expérience de la réalité ordinaire. Mais l’est-elle vraiment ? Je vais partir du principe que oui, cette réalité est objective.

La plupart des gens s’identifient uniquement à leur conscience individuelle. Lorsqu’ils souhaitent une vie après la mort, ils voudraient que leur individualité persiste. Mais elle ne semble pas résister à une expérience spirituelle un peu profonde. Et ce n’est pas grave, car lorsque notre individualité est escamotée, nous découvrons une réalité tellement plus vivante.

C’est d’ailleurs un piège. Nous sommes ici pour faire l’expérience de l’individualité. Et s’il est important de découvrir ce qu’il y a derrière pour bien vivre sa vie, il ne faut pas que cela devienne une fuite.

L’expérience de l’éternité nous montre l’illusion du temps. Et l’illusion du temps implique que tout coexiste dans un présent éternel. Au passage, cette vision des choses a également été adoptée par un certain nombre de physiciens.

Si tout coexiste dans l’éternité, cela signifie que notre individualité aussi. Cela permet d’expliquer un certain nombre de phénomènes « médiumniques ». Mais en réalité, cela est insignifiant. Du point de vue de l’éternité, la vie d’un être humain n’a pas plus d’importance que celle d’un brin d’herbe perdu dans l’univers. Il est bien plus rassurant de percevoir ce qu’il y a derrière la conscience individuelle que de savoir qu’elle persiste.

Montaigne a dit que philosopher, c’est apprendre à mourir. Cette affirmation prend tout son sens si l’on comprend le mot « philosopher » dans sa définition d’origine. Philosopher, c’est aimer la sagesse. L’amour permet d’unir ce qui est séparé. Par opposition au discernement qui permet de distinguer les choses, la sagesse désigne l’intelligence unifiante. Philosopher consiste donc à découvrir l’unité cachée dans la séparation. Et cette découverte nous aide à moins nous inquiéter de la mort.

Dans les faits, c’est un peu plus compliqué. Lorsqu’il revient aux commandes, le mental n’apprécie pas toujours d’avoir été mis de côté. C’est parce qu’il associe à la mort une expérience qui nous montre la profondeur de la vie. Et tant qu’il n’est pas un peu « éduqué », il risque de nous causer toutes sortes de misères pour nous empêcher de recommencer.

Pour la petite histoire, j’écris cet article dans la nature, le 27 avril 2018 en fin de matinée. C’est le premier article de l’année que j’écris dans la nature. Il fait beau. Les oiseaux chantent. Je suis dans un vent de pollen permanent. Je dois constamment essuyer l’écran de mon smartphone qui se couvre de petits points jaunes. Dans ce contexte, ce n’est pas la mort que j’ai le plus à l’esprit. Et chaque fois que je pense à l’unité, je décroche et je ne sais plus ce que je veux écrire. D’habitude, cela m’arrive quand je lis sur les états de conscience modifiés, mais pas quand j’écris. Finalement, c’est peut-être le meilleur moment pour écrire un article sur la mort.

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