Cet article est la suite d’une série sur la méditation.
Il existe deux grandes voies vers la méditation. D’un coté l’approche dualiste, de l’autre l’approche non dualiste. Dans l’approche dualiste, la méditation est obtenue en focalisant son attention sur un « objet ». Dans l’approche non dualiste, cette focalisation est « sans objet ». Ces définitions méritent quelques explications. Un objet est tout ce qui n’est pas sujet. Tout ce qui vient du monde extérieur est objet, ce qui comprend le corps, les émotions, les pensées…
Lorsque nous ne méditons pas, nous sommes objet. Lorsque nous disons « j’ai mal », nous nous identifions au corps ou aux émotions selon qu’il s’agisse d’une douleur physique ou morale. Lorsque nous disons « je pense ceci ou cela », nous nous identifions aux pensées. Tout cela constitue ce que (objet) nous sommes et non qui (sujet) nous sommes. La méditation permet de lever le voile constitué par le monde des objets. Cela comprend le monde matériel, mais aussi le monde psychique qu’il est pourtant habituel de confondre avec le spirituel.
La méditation dualiste permet de passer d’un état d’objet à une relation sujet-objet. Par exemple, je ne suis plus mes émotions, mais la conscience qui les observe. En réalité, cette manière de faire est une béquille, parce que tout est conscience. La conscience est à la fois observatrice et observée, créatrice et création. Lors du dévoilement de la conscience, il n’y a plus ni sujet ni objet. Mais comme cette réalisation nous est parfaitement inconcevable, nous avons besoin de béquilles.
La relation sujet-objet de la méditation dualiste étant une béquille, certains ont proposé de méditer « sans objets ». Concrètement, c’est le fameux « Qui suis-je ? » de Maharshi. En réalité, il s’agit plutôt d’une méditation vers le sans objet. En effet, notre nature profonde nous est inconnue et inconcevable. Il est difficile de se focaliser sur l’inconnu. Naturellement, notre esprit va créer un objet qu’il considérera comme le sujet et retournera dans la méditation dualiste.
Nous avons aussi tendance à envisager l’absence de mental comme une sorte de vide, de silence. Il est habituel de créer une « vacuité-objet » dont il faut également se débarrasser pour aller plus loin.
D’une manière générale, l’univers spirituel est ineffable. Lorsque nous en faisons l’expérience, il n’y a pas de mots pour le décrire. Mais lorsque nous revenons de l’expérience, nous essayons de nous souvenir, de mettre des mots. Mais dans le présent éternel, il n’y a pas de souvenirs. Les souvenirs appartiennent au mental.
Tous les concepts que nous pouvons développer au sujet du spirituel peuvent nous aider à communiquer. Mais lorsque nous nous y attachons, ils deviennent une limitation. C’est le tort de toutes les traditions qui prétendent détenir la vérité et de tous les maîtres qui prétendent la transmettre. La vérité est intérieure. Elle est ineffable. Et même lorsque nous l’avons trouvée, il faut continuer de la chercher pendant le restant de sa vie.
Pour savoir ce que la science pense du reiki, téléchargez le document suivant.
Reiki Science (92.3 KiB)