Pour continuer cette série d’articles sur la méditation, il est temps de passer aux choses sérieuses. Même si la pratique méditative n’est pas une fin en soi, elle est nécessaire à un certain stade.
Concrètement sur quoi focaliser son attention pour méditer? Il est possible de se focaliser sur n’importe quoi. Mais si ce n’est pas quelque chose de particulier, cela devient vite ennuyeux. L’une des pratiques les plus classiques est d’observer sa respiration et si des pensées surviennent, d’observer les pensées, puis revenir à la respiration. Mais rapidement, une telle pratique donne l’impression de tourner en rond. C’est pour cela qu’il est préférable d’utiliser quelque chose de plus « intense ».
Les méditations sur la joie ou l’amour sont plus faciles. Elles sont beaucoup moins ennuyeuses. Et comme l’amour permet par principe d’unir ce qui est séparé, c’est le moyen le plus rapide pour dépasser la dualité observateur-observé.
Pour débuter, il est possible d’utiliser la « dévotion », c’est-à-dire l’amour pour une personne ou un visage divin. Les choses sont au départ plus faciles ainsi. Avec l’expérience, l’amour de l’amour permet d’aller droit au but. Certaines traditions parlent de prière pure, d’autres d’oraison silencieuse, mais l’idée est toujours la même.
La douleur est aussi un bon thème de méditation. La méditation est en effet un bon moyen de modifier notre rapport à la douleur. Qu’elle soit physique ou morale, en se désidentifiant et en devenant observateur de la douleur, elle s’amoindrit ou disparaît.
L’approche que je propose est différente de nombreuses approches qui affirment qu’il faut au contraire être observateur et ne rien créer. Mais cette façon de procéder est aride. Il est difficile d’être assidu dans une telle pratique. Et même si ce chemin est en théorie plus direct, il est tellement abrupt et broussailleux qu’il n’est ni plus rapide ni plus facile.
Le problème avec l’approche que je propose, c’est l’effet « yo-yo ». Par exemple après une bonne méditation sur la joie le soir, il arrive de se réveiller déprimé le lendemain. Lorsque nous vivons des expériences spirituelles, le mental cherche à s’approprier le non-mental, et à prendre le contrôle sur ce qui le dépasse, ce qui entraîne ce genre de problèmes.
Pour éviter cela, il suffit dans ces moments intenses, au lieu de s’identifier à l’expérience, de prendre du recul et de se demander, « qui observe ». Avec l’habitude, il est facile de dépasser cette instabilité. Je développerai cette idée du mental qui cherche à s’approprier le non-mental dans un prochain article.
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