Depuis quelques mois, j’ai un peu laissé de côté la réponse aux questions que je reçois dans le cadre du sondage « reiki dojo ». Le but de ce sondage est de trouver des sujets que je n’ai pas encore traité et je reçois surtout des questions pour lesquelles j’ai déjà répondu dans ma FAQ reiki. Pour changer, j’ai décidé d’y jeter un coup d’œil et de répondre à une des questions.
Une personne m’a demandé ce que je pensais de la kundalini. On trouve tout un tas d’histoires contradictoires sur le sujet. Souvent, le sujet est traité de manière assez farfelue.
Le fond du problème est que l’occultisme, puis le new age, se sont emparées du sujet sans forcément bien le connaître. La kundalini est un sujet très vaste qui dépasse largement le cadre de cet article.
Bien sûr, on la symbolise par un serpent. Lorsqu’elle est enroulée dans le premier chakra, elle nous « endort » de son venin, et lorsqu’elle s’élève le long de la colonne vertébrale, elle nous « éveille ».
Même si cette vision est traditionnelle, elle a été surinterprétée en Occident. On se retrouve avec un système théorique et étriqué dans lequel il est question de travailler sur les chakras dans le bon ordre, de faire monter l’énergie…
Traditionnellement, la kundalini n’est pas une simple énergie. La kundalini est une déesse. Il existe des prières à la « mère Kundalini ». Elle ne désigne pas une expérience spirituelle particulière, mais toutes les expériences spirituelles sont vues comme le fruit de la kundalini.
Je ne connais pas de pratiques liées spécifiquement à la kundalini dans lesquelles on se concentre sur la colonne vertébrale. Le plus souvent, on partage sa concentration entre premier chakra et respiration. On peut renforcer les choses avec la pratique des contractions (mula bandha, tribandha…) en Occident, on dit souvent que le centrage sur le premier chakra permet l’ancrage, mais en pratique, c’est précisément l’inverse qui se produit. Il suffit de pratiquer mula bandha quelques instants pour se rendre compte qu’on n’est pas vraiment ancré par le centrage sur le premier chakra.
En réalité, il existe des manières bien plus simples pour avancer spirituellement que de se focaliser sur la kundalini. Selon l’hindouisme le cœur est le siège de l’atma (âme divine). Le centrage sur le cœur est le moyen le plus rapide, le moins perturbant de connaître l’état de yoga. Le chakra du cœur est le chakra solaire. C’est bien pour commencer d’allumer le soleil.
Ensuite, il est intéressant de travailler sur le second chakra qui est le chakra lunaire. Le propre de la lune est qu’elle n’a pas sa propre lumière. Le second chakra est notre plus grande source d’instabilité lorsqu’il n’est pas correctement « éclairé ». Et lorsqu’il est éclairé, il devient au contraire notre plus grande source de stabilité.
Pour donner une explication moderne, le cœur est comparable à un panneau solaire. Il est notre source d’énergie. Mais lorsque vient la nuit, il ne produit plus rien. C’est pour cela que certaines personnes qui travaillent sur l’amour connaissent des moments d’extases intenses, mais tombent au 36e dessous au moindre problème. Le second chakra est comparable à une batterie. Il ne produit pas sa propre énergie et a besoin d’être chargé, mais il nous illumine lorsque vient la nuit.
La personne me demande comment savoir où nous en sommes par rapport à la kundalini. Voici quelques questions qui peuvent aider à savoir où nous en sommes. Arrivez-vous à être pleinement captivé par l’éternité de l’instant ou êtes-vous constamment en train de zapper entre les choses ? Avez-vous le sentiment d’être l’incarnation de la vie ou vous semble-t-il que la vie est votre ennemie ? Ressentez-vous plutôt de la joie ou de la tristesse ? Et bien entendu, la question la plus difficile, jusqu’à quel point votre calme persiste-t-il dans l’adversité ?
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