Régulièrement, je reçois des questions de personnes qui s’interrogent sur la « bonne » manière de pratiquer le reiki. Parfois, elles ont changé d’enseignant. Parfois, elles comparent ce qu’elles ont étudié avec le contenu d’un livre ou aux informations disponibles sur internet. Elles se rendent alors compte qu’il existe de nombreuses variations dans les symboles et les pratiques et elles se demandent où se trouve la « vérité ».
Certains enseignants affirment qu’il faut tracer les symboles reiki avec exactitude et ne rien changer à la façon de pratiquer. Ils propagent les méthodes qui leur ont été enseignées alors que celles-ci ne sont pas toujours traditionnelles. Et que leur façon de tracer les symboles n’est pas celle d’origine. Et le fait que leur enseignement fonctionne malgré tout est la preuve qu’ils ont tort lorsqu’ils expriment leur orthodoxie.
Il existe en réalité de nombreuses manières de pratiquer qui sont toutes aussi efficaces. À une époque, j’ai collecté tous les manuels de reiki que j’ai pu trouver. J’ai découvert par exemple plus d’une centaine de protocoles pour donner des initiations et la plupart d’entre eux sont tout aussi fiables que la méthode traditionnelle. On sait également, d’après les premiers maîtres qui ont appris avec Hawayo Takata que celle-ci ne se référait pas à une tradition clairement définie et ne pratiquait jamais de la même façon. Par exemple, certains ont reçu les initiations sur une seule main, d’autres sur les deux…
Pour réfléchir sur ce sujet, le cas du reiju est un bon exemple. À l’origine, il s’agit d’un traitement court dans la tradition TRT de Barbara Ray. Le reiki japonais en a fait un don énergétique plus ou moins initiatique. Certains enseignants ont totalement remplacé les initiations par des reijus, ce qui n’empêche pas que leurs élèves soient satisfaits de ce qu’ils reçoivent. Pourtant ce protocole n’a au départ rien d’initiatique. Mais pourquoi ça marche ?
À mon avis, lorsqu’on associe un « rituel » (au sens le plus large du terme) à un effet recherché, et lorsqu’on pratique ce « rituel », l’effet recherché a des chances de se produire. Peu importe le rituel. C’est la seule explication satisfaisante que j’ai pu trouver pour expliquer ce phénomène. Cette explication laisse une grande liberté. Dans le formalisme d’une pratique, rien n’est vrai, mais tout est vrai.
On peut alors se demander quelle est la limite et de quoi avons-nous vraiment besoin pour pratiquer la spiritualité. D’autant qu’il est facile de se perdre dans le formalisme d’une pratique. Il n’est pas rare de voir des personnes collectionner les objets sensés posséder tel ou tel pouvoir, puis réaliser des rites complexes en s’inspirant d’une tradition ou d’une autre, sans même avoir défini le but recherché de cette pratique.
Suite dans un prochain article.
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