Comment être libre de sa spiritualité (Partie II)

La notion d’ancre est un concept utilisé en hypnose thérapeutique, mais sa portée va bien au-delà.

Ce concept m’a permis de faire évoluer ma compréhension de la pratique spirituelle que j’expose dans cet autre article. La manière d’appréhender la spiritualité que j’ai déjà décrite permet de faire les choses qui fonctionnent pour nous sans s’encombrer de ce qui ne marche pas, sous prétexte que c’est la tradition.

Faire cela est déjà une sacrée liberté. Le problème est que cette vision ne considère que la pratique spirituelle. Elle ne replace pas les choses dans la vie « ordinaire ».

En hypnose, le thérapeute peut faire vivre un état agréable à une personne et associer un stimulus à cet état. Par exemple, il lui met la main sur l’épaule, ou change le ton de sa voix. Ce stimulus devient alors une ancre. L’idée est que, plus tard, en lui retouchant l’épaule de la même manière, ou en employant le même ton de voix, la personne va revivre cette expérience.

Les ancres n’existent pas seulement en hypnose. Elles interviennent constamment dans notre relation avec le monde.

Par exemple, lors d’une certaine période de votre vie, vous étiez dans un état émotionnel particulier et vous écoutiez une musique en boucle. Lorsque vous réécoutez cette musique aujourd’hui, il y a toutes les chances pour que vous reviviez cet état émotionnel.

On peut trouver toutes sortes d’exemples. Dans la boulimie, la nourriture est une ancre associée au bien-être. Dans un couple, on crée de nombreuses ancres, inconsciemment, pour le meilleur et pour le pire. Chaque pièce d’une maison est une ancre. On n’a pas le même état de conscience devant son bureau ou dans son canapé.

La pratique spirituelle est un moyen de créer des ancres. Dans l’article précédent je reprenais le vocabulaire des linguistes, et je qualifiais la dimension externe d’une pratique de signifiant et la dimension interne de signifié. Mais on peut voir cela comme une ancre.

Voir la pratique spirituelle comme un langage est une bonne chose. Cela permet d’être libre sur la forme que prend notre spiritualité. Mais comprendre que la portée de ce langage n’est pas spécifique à la pratique spirituelle permet d’aller beaucoup plus loin.

Les ancres constituent le langage de notre relation au monde. De nombreuses personnes pensent que le monde a un sens en lui-même. Mais le monde n’a que le sens qu’on lui donne.

Une situation qui semble invivable pour certaines personnes ne posera aucun problème pour d’autres. Ce qui est agréable pour le chat est très pénible pour la souris.

Prendre conscience que la pratique spirituelle nous permet de créer des ancres et donc de redéfinir le langage qui nous connecte au monde permet de moins séparer la pratique spirituelle du reste de la vie. Cela permet de créer consciemment le sens que nous donnons au monde.

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