Encore un sujet important dont personne ne parle

Il existe des sujets pourtant essentiels dans un cadre spirituel qui passent à la trappe alors qu’ils sont pris en compte par certaines disciplines profanes. C’est par exemple le cas du rapport entre les émotions et la raison.

Nous faisons, la plupart du temps, nos choix d’une manière émotionnelle. Ensuite, nous essayons de justifier nos choix en nous racontant une histoire qui a l’air rationnelle. Cela nous rassure de penser que nous sommes rationnels. Mais en réalité, nos choix sont irrationnels, et les histoires que nous nous racontons sont dominées par la mauvaise foi.

Ce phénomène rend le cheminement spirituel très difficile. D’autant que dans notre culture actuelle, nous avons tendance à croire que la spiritualité est irrationnelle. Nous pensons que la spiritualité consiste à adopter des croyances alors qu’elle consiste au contraire à les annihiler. La croyance appartient au domaine psychique et la spiritualité se trouve au-delà.

Ce phénomène de domination des émotions sur la raison est bien connu dans le domaine du marketing. Pour influencer l’acte d’achat, le levier émotionnel est bien plus efficace que le levier rationnel.

Pour donner un exemple concret de ce phénomène, selon une étude réalisée dans les années 70, lorsqu’on demande à un buveur de soda s’il préfère Coca ou Pepsi, majoritairement, il répondra « Coca ». Par contre si on lui fait goûter les deux sodas en aveugle, dans 75% des cas, il préférera le Pepsi. La marque a donc plus d’influence que le goût pour choisir quel est le « meilleur » soda.

En 2004, un neurologue américain a refait cette expérience en utilisant l’IRM pour voir quelles zones du cerveau s’activent selon les différents cas. Lors du test en aveugle, le putamen (zone liée au plaisir) est fortement activé par Pepsi et un peu moins par Coca. Par contre lorsque la personne connaît la marque, ce n’est plus le putamen qui est activé, mais l’hippocampe et le cortex préfrontal (zones liées à la mémoire).

Si je donne cet exemple, c’est pour illustrer, lorsque je parle de « mauvaise foi », à quel point ce phénomène est profond. L’idée que nous avons d’une marque est capable d’inhiber notre perception du goût au niveau physiologique. Lorsque nous connaissons la marque d’un soda, nous ne buvons plus un soda, nous buvons une marque.

Bien au-delà du marketing, cette prise de conscience permet de changer radicalement notre vision du monde. Parce que lorsque nous savons que nos choix ne sont pas toujours très rationnels, il devient plus facile de prendre du temps pour les analyser rationnellement.

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